INTERVIEW - Nike
TN Alors que les combats font rage entre rebelles et partisans du chef de l'État aidés d'un soutien aérien arabe, Franck Mermier, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du Yémen, explique que l'implication de Ryad dans le conflit est une façon de dire « stop » à la progression de l'Iran en Syrie.
Les uns évoquent un «conflit confessionnel entre sunnites et chiites». Les autres parlent de «guerre par procuration entre l'Arabie saoudite et l'Iran». Ces grilles de lecture, en partie correctes, ne doivent pourtant pas occulter la composante interne du conflit yéménite, parcouru par de profondes luttes de pouvoir entre rivaux politiques et leaders tribaux, et aggravé par la double menace djihadiste d'al-Qaida et de son nouveau concurrent, Daech. Retour sur un conflit multidimensionnel avec Franck Mermier, TN
Pas Cher directeur de recherche au CNRS, spécialiste du monde arabe et du Yémen où il a habité plusieurs années.
Comment expliquer l'ascension fulgurante des Houthis en moins d'un an?
Depuis l'été 2014, le groupe armé chiite zaydite Ansar Allah («Partisans d'Allah», également connus sous le nom de Houthistes) s'est retrouvé à la tête de grandes manifestations, notamment à Sanaa, pour lutter contre la corruption et l'augmentation des prix de l'essence. Il a d'abord bénéficié d'une importante popularité. D'autant que dans leurs slogans, les Houthistes se présentent comme les défenseurs des valeurs de la révolution de 2011 (à l'origine de l'éviction du président Ali Abdallah Saleh), à laquelle ils ont participé. Pour eux, l'actuel président Hadi (exilé en Arabie saoudite), Sac a main et ex-président pendant presque 20 ans, fait partie de l'ancien régime dont il faut se débarrasser. Ils sont également de fervents opposants au parti al-Islah, considéré comme la branche des.
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